En direct
A suivre

Smartphone laissé à l'entrée du collège : vers un test dès la rentrée ?

La ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, a annoncé ce jeudi son souhait de vouloir «expérimenter» dès la rentrée prochaine l’obligation pour les élèves de laisser leur smartphone à l’entrée de leur établissement.

Le gouvernement a lancé une guerre contre les smartphones à l’école, tant pour améliorer la concentration et l’apprentissage des élèves que pour lutter contre le harcèlement scolaire. Ce jeudi, la ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, a fait part dans une interview pour franceinfo de son souhait de voir les élèves laisser leur téléphone à l’entrée de leur établissement scolaire, avant de rentrer en classe. 

«J’ai eu l’occasion de dire à plusieurs reprise que, au niveau des collèges, je souhaitais que les élèves arrivent dans les collèges sans les téléphones portables, car on connaît les effets néfastes que cela peut produire. On a bien vu que l’utilisation des réseaux sociaux et de certaines plate-formes pouvait poser des problèmes en termes de harcèlement», a expliqué la ministre. 

«Je voudrais qu’on expérimente [cela] dès l’année prochaine», a-t-elle affirmé. «Cela supposera un travail avec les collectivités territoriales», a-t-elle ajouté, notamment pour concevoir des structures, comme des casiers, pour permettre aux élèves de déposer leur smartphone avant les cours. Une mesure déjà effective dans certains collèges privés.

Dangers des écrans chez les plus jeunes

Le gouvernement a amplifié ses annonces contre les écrans depuis la remise d’un rapport d’experts sur les risques de l’usage des écrans chez les enfants en avril dernier. Ce rapport préconise notamment l’interdiction des écrans chez les moins de 3 ans, ou encore l’autorisation du téléphone portable qu’à partir de 11 ans, mais sans Internet. 

Ces experts proposent de ne pas donner de téléphone portable (sans Internet) avant 11 ans, puis de n'autoriser le smartphone connecté aux adolescents qu’à partir de 13 ans, mais sans réseaux sociaux. Ce dernier accès ne pourrait leur être ouvert qu’à partir de 15 ans, et uniquement sur des plate-formes «éthiques». 

Concernant l’utilisation des écrans au sein de l’école, sous forme d’outils numériques pédagogiques, Nicole Belloubet a soutenu leur utilisation, tant qu’elle reste encadrée. «L’un des objectifs de l’école c’est tout de même de préparer nos élèves au monde de demain, et donc il faut leur donner la connaissance de l’intelligence artificielle et du numérique, mais accompagnée d’un professeur», a-t-elle souligné. 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités