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Pourquoi les chocolats de Pâques coûtent-ils plus cher cette année ?

La demande toujours forte est cumulée à l'importante réduction de l'offre venant d'Afrique de l'Ouest, principale région productrice de cacao dans le monde. [Guillaume BAPTISTE / AFP]

Cette année, les chocolats vont nécessiter un budget plus conséquent. Le prix du cacao ne cesse d'augmenter. Il a même atteint un nouveau record ce mardi 26 mars et coûte désormais 10.000 dollars la tonne.

Les petits œufs et lapins en chocolat vont coûter cher cette année. Depuis ces derniers mois le prix de sa matière première, la fève de cacao, a fortement augmenté.

À l'approche de Pâques, il a même atteint un nouveau record en bourse et le prix de la tonne est passé à 10.000 dollars (environ 9.200 euros) ce mardi 26 mars, soit plus du triple d'il y a un an : «Une tonne de cacao coûte désormais plus cher qu’une tonne de cuivre», a souligné Kathleen Brooks, analyste chez XBT.

«Nous nous attendons à ce que les prix des friandises sucrées augmentent en réponse à cette hausse massive des prix», a-t-elle poursuivi dans des propos relayés par l'AFP. 

Une réduction de l'offre en cause

En effet, les chocolatiers seront forcés d'augmenter le prix de leurs produits, dans un contexte de baisse de moral des ménages, déjà fragilisés par l'inflation.

Le célèbre fabriquant Lindt & Sprüngli avait déjà annoncé l'augmentation de ses prix en 2024 et 2025 début mars, indiquant miser sur ses produits à plus forte marge, comme les pralines ou lapins de Pâques, pour pallier le choc de l'inflation.

La demande toujours forte cumulée à l'importante réduction de l'offre venant d'Afrique de l'Ouest, principale région productrice de cacao dans le monde, ont propulsé les prix à leurs plus hauts historiques dès 2023. Depuis, les cours ne cessent de battre records sur records.

«Le chocolat est le nouveau produit de luxe»

Il faut en général entre 6 et 12 mois pour que de telles hausses de prix se reflètent dans les prix de détail des produits : «Le chocolat est le nouveau produit de luxe, (...) et nous nous attendons à ce que les prix des friandises sucrées augmentent en réponse à cette hausse massive des prix», a indiqué à l'AFP Kathleen Brooks.

«Les produits chocolatés purs connaîtront probablement les plus fortes hausses de prix, tandis que les entreprises pourraient promouvoir d'autres friandises sucrées mélangées à d'autres ingrédients» en proie à de moins fortes hausses que celle du cacao, poursuit l'analyste.

Selon elle, «les consommateurs ont déjà montré quelques signes d'une tendance à se tourner vers des alternatives moins chères», c'est-à-dire des produits chocolatés plus bas de gamme, ou simplement d'acheter moins en quantité.

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